Etape 3 - Agora de Smyrne - Au milieu des ruines
Jeudi 17 mai 2018. Après la visite des entrailles de la basilique, me voici de nouveau à l'air libre et au milieu des ruines de l'Agora***.

Dégagée en grande partie entre 1932 et 1942, cette place a été débarrassée de ses dernières constructions au début des années 1990. Cette vaste esplanade rectangulaire, alors le centre de la cité antique, au temps des Grecs comme a temps des Romains, était alors bordée de chaque côté d'un portique monumental.

L'Agora était alors le centre politique de la cité, centre de la vie publique et commerciale. Sous les portiques étaient aménagés de vastes espaces souterrains qui abritaient boutiques et entrepôts. Ce sont les espaces voûtés que j'ai présentés dans la page précédente.

Aujourd'hui, peut-être en attente d'une hypothétique reconstitution, des rangées de colonnes de marbre appartenant aux divers monuments de la place attendent au milieu de l'Agora d'être relevées.

Smyrne est à sa première apogée durant la période ionienne. Ravagée par les Perses, c’est Alexandre le Grand qui lui redonne ses lettres de noblesse en ordonnant sa restauration, travaux poursuivis par Antigone le Borgne puis Lysimaque.

Smyrne occupe aussi une place importante dans l’histoire chrétienne car elle fait partie des sept églises d’Asie, institue Polycarpe, le premier évêque de la ville et vit naître une des sept églises originelles de la chrétienté.

Devenue byzantine puis ottomane, Smyrne fut la cité la plus riche de l’Empire ottoman. Les communautés levantines, juives, grecques et arméniennes y côtoient alors les Turcs. De ce riche passé ottoman, l'agora de Smyrne en conserve ces tombes musulmanes que l'on peut voir à droite de l'entrée du site.

Face à elles, des rangées de morceaux de chapiteaux sont impeccablement rangées sur la pelouse centrale. Une ou deux colonnes ont été relevées afin de pouvoir y lire quelques inscriptions grecques et romaines.








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